L’association nationale des directeurs diocésains de pèlerinages (A.N.D.D.P.), en concertation avec la Commission épiscopale de la Famille et des Communautés chrétiennes, a travaillé à l’élaboration de la « Charte des Pèlerinages ».
La Commission épiscopale a approuvé cette Charte au mois de mai 1981 et les évêques l’ont rendue officielle dans leurs diocèses.
Le pèlerinage chrétien symbolise la marche du peuple de Dieu sous la conduite de ses pasteurs légitimes à la rencontre de Celui qui est, qui était et qui vient : des chrétiens se rendent vers des lieux où Dieu a visité son peuple, dans une démarche fraternelle de conversion et de prière, en communion avec leurs évêques, et guidés par les prêtres qui tiennent leur place auprès d’eux.
Sens et démarche du pèlerinage
– d’une vie fraternelle.● Dans la tradition chrétienne, le pèlerinage a toujours eu le sens :
– d’un ressourcement dans la foi et la conscience ecclésiale ;
– d’une démarche de conversion personnelle et collective ;
– d’un temps de prière et de pénitence ;
– d’une vie fraternelle.
Cela n’est pas sans conséquence sur l’organisation des étapes, l’encadrement, l’animation, le rythme des journées, le style de vie des groupes, les relations qui peuvent s’établir avec les communautés rencontrées.
● Tout pèlerinage met en œuvre :
– la « mémoire » de l’Église ;
– l’annonce du retour du Christ à la rencontre de qui elle va ;
– la communion entre les Églises ;
– le témoignage donné à « ceux du dehors ».
● C’est pourquoi la démarche du pèlerinage n’est pas un « en-soi », plus ou moins à côté de la vie ecclésiale, mais moins encore en contradiction avec elle. L’organisation de pèlerinage se doit de prendre en compte les orientations pastorales données par les responsables de l’Église et s’efforcer de promouvoir, en même temps que la conversion personnelle, une conscience d’Église, un sens de la responsabilité ecclésiale.
Les lieux de pèlerinage
● Un pèlerinage conduit un groupe en un ou des lieux qui marquent d’une manière ou d’une autre un mémorial de la foi chrétienne ou de l’histoire de l’Église. On ne saurait naturellement considérer comme lieux possibles de pèlerinages ceux que les responsables de l’Église auraient désapprouvés ou interdits. S’il n’est pas question d’exclure du pèlerinage, surtout lointain, tel épisode plus spécialement culturel ou touristique, l’appellation de pèlerinage ne saurait couvrir un voyage fait dans un but seulement culturel, moins encore dans un but purement ou à dominante touristique. C’est le but poursuivi et l’organisation du circuit qui pourraient permettre le discernement.
● Le groupe en pèlerinage doit respecter le caractère propre des lieux qu’il visite, en accepter la légitime organisation, en accueillir et en méditer le message. Les responsables de ces centres de pèlerinages doivent aussi accueillir le groupe de pèlerins tel qu’il est, avec sa physionomie particulière, ses aspirations légitimes, dans la mesure où les lieux d’accueil peuvent les satisfaire.